Text by Heinrich Heine (1797-1856)
traduit en français par Joseph Massaad
deutsch
Le soir arriva, tinté d'une crépusculaire lueur, La marée déferla avec encore plus de fureur, Et, assis sur la plage, je regardai Les vagues blanches qui dansaient, Et, comme la mer, ma poitrine se gonfla, Et une ardente nostalgie s'empara de moi, Ce désir de revoir ton gracieux visage, Qui plane partout dans mes parages, Et qui m'appelle en tous lieux, En tous lieux, en tous lieux, Dans le sifflement du vent, le mugissement de la mer, En dans le soupir de mon propre intérieur. Sur le sable, avec un faible roseau, j'écrivis: Ô roseau qui se brise, ô sable qui s'effrite, Depuis lors, chaque nuit flamboie dans le ciel, |