Epilogue

Text by Heinrich Heine (1797-1856)

Traduit en français par Joseph Massaad 

deutsch


C'est la gloire qui réchauffe notre tombeau.
Quelle folie! Que c'est idiot!
Elle est meilleure la chaleur que nous confère,
Quand elle nous aime, une laitière,
Qui nous embrasse avec ses lèvres gonflées,
Et qui sent fortement le fumier.
Elle est également meilleure cette chaleur,
Qui réchauffe les hommes de l'intérieur,
Quand il boit du punch ou du vin chauffé,
Ou bien du grog à volonté,
Dans les bistros les plus malsains,
Parmi les voleurs et les gredins,
Qui ont échappé à la potence,
Qui vivent, respirent et ronflent avec force,
Et qui sont bien d'avantage à envier
Que le grand fils que Thétis a engendré.
Pélée parla avec raison de cette manière,
( Ce héros, célébré par Homère )
Quand il dit: « je préfère
Vivre comme le plus pauvre des serfs,
Dans le monde des vivants, que d'être,
Au bord du Styx, roi des ténèbres. »